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Prise de vue stéréoscopique

Comment arriver à capturer le relief de notre Monde ?
Je me suis amusé à classer les différentes manières d’obtenir un couple stéréoscopique (voir la page “C’est quoi un anaglyphe ?”).
Les façons de figer le relief sont nombreuses et j’ai choisi de ne détailler que celles basées sur la prise de vue stéréoscopique, laissant de côté les réseaux lenticulaires et l’holographie qui sont néanmoins utilisés dans des cas particuliers. Vous pouvez jeter un œil à cette page.

Deux photos consécutives avec un appareil unique axes optiques parallèles : Méthode dite “cha-cha”.

Prise de vue “cha-cha”
C’est la méthode la plus accessible étant donné qu’elle peut être réalisée même avec n’importe quel appareil photo, même un “jetable”. Elle consiste à prendre deux photos, dans les mêmes conditions (temps de pose, profondeur de champ, ...) en se décalant sur le côté entre les deux et en veillant à conserver les axes de visée parallèles. On peut améliorer en fixant l’appareil photo sur une barrette qui oblige les deux directions de visée à être bien parallèles. Cliquer ici pour voir mon montage.

Deux photos consécutives avec un appareil unique axes optiques convergeant vers un point.

Prise de vue en convergeance
C’est une variante de la méthode précédente où généralement on cadre le même sujet depuis deux endroits décalés. Le principal avantage est, si on sait ne pas dépasser un décalage limite, que la composition est mieux maîtrisée qu’avec le “cha-cha” : Il n’y a pas de délimitation ultérieure des bords de l’image. Néanmoins, si on dépasse cette limite, cette méthode peut parfois donner des résultats catastrophiques quand le fond est loin du sujet ou quand il n’est pas uni. Dans ce dernier cas, il faut jouer ultérieurement du détourage dans son logiciel de traitement d’image préféré ! La convergence est une manière de procéder très utilisée en macro-photographie 3D mais aussi pour faire ressortir le relief des grands sujets pris de loin : montagnes, bâtiments... En réalité, quand on dit faire du “cha-cha”, on fait souvent une prise de vue en convergence.

Une photo avec un appareil à deux objectifs.

Prise de vue avec appareil stéréoscopique
Depuis les quelques 150 ans qu’existe la photo stéréoscopique, de nombreux appareils photos spécifiques ont été et sont encore proposés : Vérascope, Realist, mais aussi mini-portrait Polaroid. Ce dernier, n’est pas conçu pour cela mais le permet. Ainsi, de nombreux professionnels, tel Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, font de la photo 3D sans le savoir. Ici, mon portrait en anaglyphe tiré d’une banale planche de 4 photos d’identités.
Avec ce système, on peut prendre en photo des objets animés étant donné que les deux photos sont prises exactement en même temps.

Deux photos simultanées avec deux appareils (mouvement du sujet possible).

Prise de vue avec deux appareils photo couplés
Les conditions de prises de vue sont proches de l’appareil photo à double objectif avec deux avantages :
-On peut régler la distance entre les deux appareils photo et ainsi moduler l’effet de relief.
-On peut utiliser n’importe quelle paire d’appareils photo identiques.
En contrepartie des deux avantages, deux inconvénients :
-Il est difficile d’obtenir le déclenchement simultané des deux appareils. 2010 : C’était le cas il y a quelque années, partiellement couvert para des systèmes assez coûteux comme le Lanc Shepherd ou le Pokescope. Et puis, Masuji Suto a sorti son “StereoData Maker (SDM)” (suivre le lien pour des détails).
-Le système peut alors très encombrant surtout s’il s’agit du couplage de deux appareils reflex ! Mais cela ne fait pas peur aux vrais passionnés qui doivent redécouvrir les sensations des pionniers de la photographie avec leurs chambres énormes. Je rêve de faire partie de ceux qui peuvent se l’offrir (note de 2010, je suis parfaitement heureux avec SDM).

Utilisation d'un diviseur de faisceau ou “beamsplitter”.

Prise de vue avec beamsplitter
Il s’agit de diriger les deux images vers la surface sensible d’un appareil photo en utilisant un dispositif de séparation de faisceau (beamsplitter) : Un jeu de miroirs et (ou) de prisme envoient deux demi-images vers l’appareil photo ou son objectif.
Avantages :
-On peut prendre en photo des sujets en mouvement très rapide vu que les deux images du couple sont prises exactement au même instant.
-Il n’y a en général qu’un seul objectif ce qui limite les distortions entre les deux images du couple.
Inconvénients :
-La géométrie du système est très précise. -Le couple stéréo est en orientation portrait.
Il existe des dispositifs de ce genre simplifiés à bas prix qui sans être fantastiques donnent accès aux stéréo d’objets en mouvement. C’est le cas du fameux Loreo (en temps qu’accessoire pour appareil reflex).
Enfin, on peut constater que la grande majorité des macros stéréo visibles sur le Net ont été prises avec un tel “beamsplitter”.

Deux passes de scanner à plat.

Prise de vue au scanner à plat
C’est assez bête, j’avais trouvé un site internet qui expliquait pourquoi en déplaçant un objet sur la vitre d’un scanner à plat on obtenait une paire stéréoscopique. Je suis incapable de me souvenir de l’URL. De toute façon, je n’ai pas compris ces explications. Alors, j’ai essayé avec mon “posographe” et CA MARCHE !

En faisant pivoter l'objet sur son axe devant un objectif fixe (microscope).

Prise de vue microscopique
Dans le domaine des petits objets, on peut obtenir des microphotographies stéréoscopiques en faisant simplement légèrement varier l’angle d’observation de l’échantillon.

Il y a sûrement bien d’autres montages possibles pour s’adapter à tous les cas de prise de vue stéréoscopique.


   

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Route d’Echalon.
Route d’Echalon : mon premier cha-cha.